Une émission sur Mortelle Adèle, vraie passion des enfants !
France Culture
Nous vous invitons à entrer dans l'univers de
qui raconte la création de son album La petite géante, l'école des loisirs
La réponse d'auteurs et d'illustrateurs jeunesse sur l'inspiration...
par les éditions Les 400 coups
Nous vous invitons à faire connaissance avec Anaïs Vaugelade
à travers ses albums, bonne lecture !
écoutez le témoignage du grand conteur libanais Jihad Darwiche
Vous découvrirez l'analyse de l'oeuvre du grand auteur japonais de mangas et de films d'animation
Regardez Hayao Miyazaki et l’art pour les enfants, Partie 1/2
En attendant de retrouver les albums au Biblio-Club, à propos de tour du monde,
deux articles assez théoriques, mais qui expliquent bien qu'un album pour enfant bien conçu, c'est vraiment un travail sérieux...
Être auteur illustrateur en littérature jeunesse, cela ne s'improvise pas.
Voici donc les analyses des albums :
Comment j'ai appris la géographie de Uri Schulewitz, chez Kaléidoscope
Et Madlenka de Peter Sis, chez Grasset
Article publié sur France Inter, 2019
Augustin Trapenard a reçu la grande auteure Susie Morgenstern
dans son émission Boomerang, sur France Inter
Hommage à Luis Sepúlveda
Hommage à Luis Sepúlveda : c'était un auteur, un auteur pour adulte, qui écrivait merveilleusement bien pour les enfants...
Il est mort en Espagne, du Covid19, le 16 avril 2020.
Nous avons au Biblio-Club l'histoire du Chien Mapuche, l'histoire du Chat qui apprit à une mouette à voler, l'histoire de l'Escargot qui découvre l'importance de la lenteur, et aussi celle du Chat et de la Souris qui devinrent amis.
Ici, il parle du dernier livre qu'il a écrit, pour adulte. Écoutez sa voix, découvrez sa vie, et l'ampleur de son œuvre.
France Culture - Hommage à Luis Sepúlveda
La mouette et le chat de Sepúlveda
Atteint du Covid-19, l’écrivain chilien Luis Sepúlveda est mort à l’âge de 70 ans, à Oviedo en Espagne. En 2014, Jean Verrier lui avait consacré cet article que nous republions.
Existe-t-il vraiment des livres réservés à la jeunesse ? Un « bon livre pour la jeunesse » n’est-il pas un bon livre pour les adultes ? En voici un que je redécouvre sur les rayons de ma bibliothèque. Son auteur, Luis Sepúlveda, est né au Chili en 1949. Militant politique, condamné à 28 ans de prison, il en a passé deux dans les prisons de Pinochet. Exilé, il a milité à Greenpeace et à la Fédération des Droits de l’Homme. Il s’est installé à Hambourg où il a été journaliste. Son premier roman, paru en 1992, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, a connu un succès mondial. Et si les vieux lisent des romans d’amour, les vieux ne peuvent-ils pas aussi prendre un plaisir extrême à lire des romans pour la jeunesse ? L’histoire de la mouette et du chat qui lui apprit à voler a paru en 1996 dans une traduction d‘Anne-Marie Métailié qui en a également assuré l’édition avec les éditions du Seuil. C’est une fable à la manière de La Fontaine, avec des animaux qui parlent, une histoire qui est celle d’un moraliste, des leçons à tirer par les lecteurs de tous âges. Il en existe une édition illustrée et un film d’animation.
La mère de l’héroïne a été prise au piège d’une vague de pétrole déversé au large du port de Hambourg. Elle a juste réussi à se réfugier sur un balcon où trône Zorbas le gros chat noir que son jeune maître vient de quitter pour quelque temps. Elle n’est pas très appétissante et le chat ne peut que se montrer généreux. Il appelle les autres chats du quartier à la rescousse mais ils ne savent pas comment nettoyer une mouette malade du pétrole. Juste avant de rendre l’âme, elle pond un oeuf et fait promettre à Zorbas d’en prendre soin jusqu’à la naissance du poussin… et de lui apprendre à voler.
C’est alors que commence l’aventure. Les amis de Zorbas renoncent à en faire une omelette, mais comment s’occuper d’un œuf de mouette quand on est un chat ? Comment apprendre à voler à une mouette quand on ne sait pas voler soi-même ? On conseille à Zorbas de couver l’œuf : « de 17 à 30 jours selon l’espèce » ont-ils lu dans un livre du bazar de vieil Harris. Mais quand l’oeuf éclot et que le poussin s’écrie « Maman », Zorbas ne sait que répondre. Ensuite il faudra nourrir le poussin de mouette avec des araignées et des mouches, le protéger des chats voyous, négocier la cohabitation avec le chef des rats. Cependant le poussin devient une gracieuse oiselle. On la baptise « Afortunada » selon le rituel des chats du port. Il faut alors rechercher dans les livres du bazar (on n’est pas encore à l’âge d’internet) la méthode pour apprendre à voler. La machine à voler de Leonard de Vinci (tome 12, lettre L de L’Encyclopédie) ne se révèle pas d’un grand secours, mais surtout un obstacle psychologique a surgi : la jeune mouette ne veut pas voler, elle veut être un chat. Zorbas doit convaincre Afortunada : « Nous sommes fiers que tu veuilles être comme nous, mais tu es différente et nous aimons que tu sois différente. » Ce discours et la vue de trois mouettes volant très haut dans le ciel, puis le récit d’un vieux chat-loup-de-mer sauvé par un vol de mouettes, finissent par la convaincre, mais ne font pas disparaître sa peur, d’autant que techniquement l’apprentissage du vol en chambre ne progresse pas. Alors les chats décident de vaincre le tabou et de miauler la langue des humains. Ils vont demander l’aide d’un poète, celui des humains qui vole avec ses mots…
Le souvenir que je garde de ce livre (car nous ne vivons que sur des souvenirs de nos lectures) est étroitement lié à une lecture à haute voix que j’ai faite de ce livre, il y a quelques années, à deux de nos petites-filles, Manon et Juliette. Elles devaient avoir respectivement 6 et 3 ans. Je crois bien me souvenir que je leur ai lu tout d’affilée dans leur chambre, ou alors en deux fois. C’est de la fin de ma lecture dont je me souviens tout particulièrement. J’avais senti peu à peu ma gorge se serrer, ma voix devenir un souffle, mes yeux commencer à piquer. Je me demandais si j’arriverais au bout de ma lecture.
« Je vole ! Zorbas ! Je sais voler ! criait-elle (…) Zorbas resta à la contempler jusqu’à ne plus savoir si c’étaient les gouttes de pluie ou les larmes qui brouillaient ses yeux jaunes de chat noir et gros, de chat bon, de chat noble, de chat de port. »
J’avais enfin pu atteindre mon port à moi, le point final. Manon, la plus grande, ouvrait la bouche, Juliette, la petite, devinant qu’il se passait quelque chose, jetait des regards inquiets alternativement vers sa sœur et vers moi. C’est alors que Manon, après un temps de silence, s’est écriée : « Ah ! je voudrais savoir lire ! »
Coup de cœur, cri du coeur, lire à en pleurer.
Jean Verrier
Par Denis Guiot, directeur aux éditions Syros des collections Mini Soon et Soon
"Et si l’obligation de rester chez eux redonnait le goût de lire aux plus jeunes ?
Nous avons interrogé trois « monstres sacrés » de la littérature jeunesse
sur la situation" (Le Monde du 13 avril) :
Pef, Ponti, Solotareff : les enfants, la lecture et le confinement
À travers cette interview,
découvrez l'univers d'un des plus grands auteurs de littérature de jeunesse :
Nous vous proposons un autre regard sur la littérature jeunesse
et plus précisément du côté des
Pour les parents, nous avons décidé de vous envoyer,
en plus d’un choix d’articles sur l’analyse du bouleversement des relations familiales généré par notre situation inédite,
des liens pour découvrir la richesse de la planète « littérature jeunesse »…
Ne soupirez pas, on a tout bonnement décidé de vous envoyer
« À l’école du livre jeunesse » du SLPJ
(association qui gère le salon de Montreuil, chez qui nous aimons aller nous former) !
Installez-vous dans le Salon 10ème art, créé pour la période de confinement
ou découvrez les meilleures des parutions, des rencontres d'artistes avec Kibookin
ou encore les sélections Pépites par année
Retrouvez l'émission de France Culture Lectures d'enfance
L'actrice Coralie Seyrig lit et commente
L'histoire de Babar le petit éléphant de Jean de Brunhoff
En hommage à Albert Uderzo, nous vous proposons son portrait
présenté par l'INA (Institut National de l'Audiovisuel)